Fidelio,
si ça va te plaire, lecteur ?
mais j’en mettrai ma main à couper ! (SOS,
Pr
Dubernard, une urgence, un pari idiot…).
D’abord une histoire que plus belle et symbolique, y
a pas. Ou alors c’est
plus cher.
Tiens, j’te raconte pas tout, mais juges-en sur extraits
:
Fidelio, c’est l’histoire dont le héros est Leonore
(une héroïne mais ben ouais, c’est elle le héros,
la preuve on joue son ouverture à elle en prélude
du 2ème acte, même qu'avant ça
s'appelait Leonore). Mais alors, c’est qui Fidelio ? Ben c’est
elle qui, pour se rapprocher de son mari qui y tire perpète,
s’est proposée, habillée tout en mecton mais en
gardant sa joli voix de soprano, comme aide-maton auprès
du chef maton de la sombre prison espagnole où Pizarro
(vous avez dit Pizarro ?, comme c’est étrange !)
fait régner la terreur d’une main d’acier dans un gant
de titane. Elle a été tellement acceptée
que la fille du chef maton est tombée raide amoureuse
d’elle, que du coup le maton en second lui tire la gueule et
qu’une mission de confiance lui a été confiée
par le chef : creuser la tombe de Florestan, et devine qui c’est
Florestan ? Non ? Si ! Vickers (enfin parfois, les fois où
ça vaut vraiment), le Jon Vickers ! Son homme à
elle !
Et alors ? Zorro Fernando est arrivé, deus
ex machino et potus sicut cochonnus cum Florestano
! Et qui c’est qu’est eu ? Bravo, c’est Pizarro qu’est enfourné
(pas trop d’anchois, merci).
Si après ça tu cours pas acheter
la Version, c’est à désespérer ! La Version
? Klemperer, objectivement, la meilleure que je connaisse !
Et le fait que j’en connaisse pas d’autre ne retire rien à
la validité de mon jugement ! (pour de vrai, j’ai aussi
Karajan et Fufu que j’ai eu en vinyle, et en cherchant bien
2-3 autres).
Sont aussi à écouter, mais sans Vivi,
Toscanini (44), Böhm (49, surtout 69 avec Gwinneth Jones
et James King), Fricsay avec l’immense Ryzanek (c’est DFK qui
pizarre), évidemment Furtwängler avec Mödl
et Windgassen.
Les commentaires de Sergio Segalini (directeur d’Opéra
International) sur l’immense Vivi :
pour
Klemperer
"
Et puis le divin Vickers, parfait, mélange de jeunesse
et de justesse, de tendresse et de lyrisme, héroïque
"
pour
Karajan
"
Nous retrouvons Vickers qui a gagné en poésie
ce qu’il a perdu en héroïsme, en intériorité
ce qu’il a perdu en éclat. Encore une fois un Florestan
historique. "

Vickers,
John Dobson, Sena Jurinac, Otto Klemperer,
Elsie
Morrison à Covent Garden, 22 février 1961
discographie
et bibliographie sommaires
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